film

APOSTROPHES: Peut-on tout pardonner?

Titre Original APOSTROPHES: Peut-on tout pardonner?
Titre traduit
Réalisateur LERIDON
Jean-Luc
Distribution
Production PIVOT
Bernard
Année 1989
Format VHS
Durée 78'
Langue Fr.
Musique
Distinction
Interprètes
Résumé Bernard PIVOT pose la question suivante : quand il y a crime contre l'humanité, le pardon est-il concevable ? et présente brièvement ses invités et leurs livres : Simon WIESENTHAL, rescapé des camps de concentration, qui a consacré sa vie à recherche des criminels de guerre nazis , est présent pour son livre de souvenirs "Justice n'est pas vengeance", Alain FINKIELKRAUT pour son livre sur le procès Barbie "La mémoire vaine : du crime contre l'humanité", Frédéric POTTECHER, chroniqueur judiciaire, pour son livre "Le procès de la défaite, Riom février-avril 1942" , le cardinal DECOURTRAY, archevêque de Lyon, pour son livre "Un évêque et Dieu" , recueil d'éditoriaux, de prières et de méditations écrits entre 1974 et 1981. Le cardinal Decourtray a laissé parler sa foi, il ne peut y avoir de langue de bois quand on parle de quelqu'un que l'on aime, de Dieu. Alain Finkielkraut interpelle le cardinal Decourtray à propos de la position de l'Eglise sur l'affaire Salman Rushdie : il déplore que l'idée qu'on a besoin de la littérature pour vivre et être libre n'est pas défendue et est en train de disparaitre. Simon WIESENTHAL explique comment il a renoncé à son métier d'architecte pour se consacrer à la recherche de la justice.Ayant survécu par miracle, il a décidé d'agir pour ceux qui ne sont plus en vie, qui ne peuvent plus parler. Il raconte les circonstances de l'arrestation des premiers nazis qu'il a démasqués et comment l'arrestation d'Alois Brunner fut empêchée par l'intervention de la Croix Rouge allemande. Il évoque également sa rencontre avec un nazi SS en train de mourir sur un lit d'hopital en 1942 : ce dernier lui confesse ses crimes et lui demande le pardon.Pardon que Wiesenthal ne se sent pas autorisé à donner au nom d'autrui, il peut juste pardonner ce qu'on lui a fait à lui. Selon le cardinal Decourtray , il ne faut pas banaliser le pardon qui est la chose la plus grave du monde . Il ajoute qu'il aurait pu pardonner au nazi mourant au nom de Dieu s'il avait manifesté un repentir vrai. Selon lui, il y a des situations sans recours où il y a péché contre l'Estprit, des situations où l'être refuse absolument d'être pardonné , ou pour qui cela ne veut plus rien dire du tout. Dans certains cas dramatiques, il n'y a plus que le silence. Alain FINKIELKRAUT qui a assisté au procès Barbie , a été stupéfait de voir que la leçon du procès de Nuremberg n'a pas été méditée .Selon lui, il y a eu pendant le procès Barbie une "compétition des mémoires" entre les parties civiles juives et les résistants . Dans la vision développée par l'avocat Jacques Vergès lors du procès, il n' y avait que des vainqueurs et des vaincus et pas de place pour les victimes. Frédéric POTTECHER et Alain FINKIELKRAUT ne sont pas d'accord sur la signification de la citation d'Hannah Arendt à propos de la banalité du mal. Finkielkraut , pessimiste, ne pense pas que le procès Barbie ait été un procès éducatif dans la mesure où l'enjeu n'a pas vraiment été saisi. Bernard Pivot présente la "Chronique du procès Barbie", choix d'articles publiés dans la presse , que le cardinal Decourtray a préfacé. Frédéric POTTECHER a exploité les minutes du procès de Riom où furent jugés les "responsables" de la défaite de 1940. Le cardinal Decourtray en appelle à un développement de la réflexion sous peine que le risque de génocide se reproduise. Il puise dans sa foi les ressources pour combattre tout ce que peut ressembler de près ou de loin à l'idéologie nazie, pour croire et espérer envers et contre tout malgré l'abomination .
Diffusion
Droit 0
Festival
Genre Emission
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Commentaire d'Imaj

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