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CE QU'ILS SAVAIENT. LES ALLIÉS FACE Á LA SHOAH

Titre Original CE QU'ILS SAVAIENT. LES ALLIÉS FACE Á LA SHOAH
Titre traduit
Réalisateur LINHART
Virginie
Distribution France télévisions distribution
Production France Télévisions
Année 2012
Format DVD
Durée 70'
Langue Fr.
Musique
Distinction
Interprètes
Résumé Que savaient les Alliés de la Shoah pendant la guerre ? s’interroge Virginie Linhart dans son documentaire proposé en coédition par France Télévision Distribution et les Éditions Montparnasse (1 h 08), pour enchaîner d’emblée par la seconde question qui s’impose : s’ils savaient, auraient-ils pu intervenir ? Ou plutôt : puisqu’ils savaient, pourquoi ne sont-ils pas intervenus ? Si la réponse à la première question est tout à fait satisfaisante, parce que les faits sont là, indiscutables, la réponse à la seconde, plus complexe, car on entre dans le domaine de l’interprétation, l’est moins. Sur la base de révélations issues de documents déclassifiés, le film démontre clairement que malgré les informations précises dont ils disposaient, Roosevelt, Churchill, Staline et de Gaule ont choisi la discrétion. Tant qu'ils le pouvaient, et chacun pour différentes raisons.
Diffusion
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Droit 0
Festival
Genre Documentaire
Shoah
Auteur du Commentaire Nysenholc Adolphe
Commentaire d'Imaj Virginie Linhart montre que les grands Alliés avaient connaissance du génocide en cours durant la guerre, et qu’ils n’ont pas porté un secours direct. Ad.N. Lire plus Ce qu’ils savaient. Les Alliés face à la Shoah, de Virginie Linhart, éditions Montparnasse, Francetv, 2012. Dreyfus eut son sauveur : Zola. Pour sauver la vie et l’honneur d’un seul Juif il y eut un écrivain. Un homme debout devant les puissants. On connaît son célèbre et courageux « J’accuse », dans L’Aurore du 10 mars 1911, où il inculpe la hiérarchie militaire de son pays : le ministre de la Guerre, le général Mercier ; le chef de l’état-major, le général de Boisdeffre, les généraux Gonse et Billot, le lieutenant-colonel du Paty de Clam. Mais, pour le peuple juif tout entier, il n’y eut pas un Zola. Certes, il y eut le procès de Nuremberg qui condamna les responsables du judéocide. Mais, il n’y eut pas un homme pour s’élever contre les grands de ce monde qui savaient, et qui par leur manque d’action en faveur des déportés se sont rendus, d’une certaine manière, complices du plus grand crime contre l’humanité. Car ils auraient pu sauver : mais, l’Angleterre interdit, avant, pendant et après le conflit, l’entrée des Juifs en Palestine et les Etats-Unis n’ont délivré les autorisations d’immigration qu’en 1944. Staline était le mieux informé (vu l’extermination menée sur son sol par les Einsatzgruppen dès juin 1941) ; De Gaulle avait certes condamné les mesures antisémites de Vichy ; Churchill était informé par ses services secrets sur les massacres d’israélites dès août 1941 ; Roosevelt répond que les déportés travaillent et prétend ne pas croire qu’on tue une telle force de production. Or, les informations sont de plus en plus criantes : 1942, un rapport du Bund de Pologne mentionne le gazage immonde dans des camions à Chelmno. Aucune réaction. Pire : le Département d’Etat à Washington empêche Stephen Wise, le Président du Congrès juif mondial, d’alerter l’opinion publique. Anthony Eden s’oppose froidement à ce que Karski, un Polonais chrétien, témoin oculaire de l’enfer du ghetto de Varsovie, ne rencontre Churchill. La France libre ne croit pas dans le plan de sauvetage des Juifs élaboré par René Cassin. En 1943, les Alliés censurent sans état d’âme la déclaration du Premier Ministre polonais qui rend compte de l’ampleur du monstrueux crime en cours. En février de cette année, les Etats-Unis refusent l’offre de la Roumanie qui propose de livrer, contre une somme d’argent, 70.000 Juifs, qui seront donc déportés. Devant l’absence de secours à personnes en danger par les États, Zygelbojm, membre du Conseil national du gouvernement polonais en exil à Londres, se suicide : « Par ma mort, je voudrais, pour la dernière fois, protester contre la passivité d’un monde qui assiste à l’extermination du peuple juif et l’admet. » Et quand Karski rencontre enfin Roosevelt, celui-ci lui donne comme seule réponse : « Dites-leur que nous allons gagner la guerre. » En 1944, la résistance a beau demander qu’on bombarde les chemins de fer, voire les chambres à gaz à Auschwitz dont existaient des photos aériennes très claires, rien n’est entrepris pour enrayer l’usine de mort. Aucun Zola ne se dressa pour clamer son « J’accuse ». Il a fallu attendre 70 ans pour que, sur la base de documents déclassifiés, on puisse prendre la mesure de ce que le monde aurait pu faire. judéocide - les Alliés – documents déclassifiés

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