film

THE INTERROGATION

Titre Original THE INTERROGATION
Titre traduit
Réalisateur PERY
Erez
Distribution Wide House
Production Daroma Productions
Année 2016
Format DVD
Durée 80'
Langue All. Pol. st Fr.
Musique
Distinction
Interprètes Romanus Fuhrmann, Maciej Marczewski, Jacek Brzostynski, Shira Dotan
Résumé En 1946, Rudolf Franz Ferdinand Höss, le commandant le plus ancien du camp de concentration d'Auschwitz, attend son procès dans une prison polonaise. Albert, un jeune juge d'instruction polonais, est nommé pour interroger Höss et obtenir une confession totale de lui. La rencontre entre les deux hommes dévoilera la routine effrayante et la banalisation du mal qui a eu lieu dans le camp. En introduisant l'utilisation du Zyklon B à Auschwitz, Rudolf Höss a créé le processus de massacre le plus efficace jamais connu, qui a coûté la vie à environ 1,1 million de personnes. Le film est basé sur les mémoires écrites par Höss avant son exécution. In 1946, Rudolf Franz Ferdinand Höss, the longest serving commander of Auschwitz concentration camp, is awaiting trial in a Polish prison. Albert, a young and successful Polish investigation judge, is appointed to interrogate Höss and get a perfect confession out of him. The encounter between the two men will unveil the frightening routine and banalization of evil that took place in the camp. By introducing the use of Zyklon B in Auschwitz, Rudolf Höss carried out the most efficient mass killing process ever known, which claimed the lives of approximately 1.1 million people. The film is based on the memoirs Höss wrote before his execution.
Diffusion
Droit 0
Festival Goa IFF Minsk IFF - Listapad Warsaw JFF
Genre Docu-fiction
Historique
Auteur du Commentaire Jack P. Mener
Commentaire d'Imaj Ce docu-fiction, premier long métrage du réalisateur israélien Erez Pery, reconstitue dans un style très minimaliste l’interrogatoire mené en 1946, par un juge d’instruction polonais, avant le procès à Nuremberg, du sinistre Rudolf Höss, ex-commandant du camp d’extermination d’Auschwitz. Glaçant. Comme précisé par Erez Pery dans une interview, il s’agit d’un interrogatoire fictif par un fonctionnaire imaginaire, Albert Piotrowski (interprété par Maciej Marczewski), inspiré de trois personnages historiques réels : Jan Sehn, juge d’instruction polonais qui interrogea Rudolf Höss (ici joué par Romanus Fuhrmann) avant son procès et lui permit de rédiger son autobiographie (mondialement publiée plus tard sous le titre « Le commandant d’Auschwitz parle ») ; le Dr. Gustave Mark Gilbert, le psychologue américain qui interrogea Höss pendant le procès de Nuremberg ; et le criminologue-psychiatre Prof. Stanislaw Batawia qui eut de longs entretiens avec Höss en Pologne. En revanche, tous les dialogues du personnage de Höss sont pris directement de son autobiographie, parfois abrégés par Erez Pery et son co-scénariste Sari Turgeman pour plus d’efficacité mais sans inventer un seul mot. La confrontation des deux personnages dans un bureau chichement meublé, face à un enregistreur à bande portatif, ne laisse place à aucun effet de mise en scène et fait plutôt penser à un plateau de théâtre. Les questions de l’enquêteur polonais sur la carrière du criminel nazi et sur sa gestion du camp d’Auschwitz sont brèves et sans détours. Höss y répond avec force détails et justifications sur son souci constant d’obéir aux ordres d’Himmler pour organiser de la manière la plus efficace possible l’extermination en masse dans les chambres à gaz puis dans les fours crématoires du plus grand nombre possible de Juifs convoyés à Auschwitz-Birkenau. Les deux personnages ne laissent transparaître aucune émotion et on a parfois l’impression d’assister à la lecture froide d’un dossier d’accusation. Étrangement, ces séances d’interrogatoire sont entrecoupées de longues et lentes séquences muettes où le fonctionnaire polonais fume consciencieusement sa pipe (dont la fumée est censée rappeler celle des cheminées des crématoires ?), médite dans sa chambre d’hôtel et même y a un lent et long rapport charnel tout habillé et debout avec une jeune femme entièrement nue. Est-ce là la touche artistique du réalisateur dans un contexte par ailleurs ascétique et froid ? C’est pour le moins déplacé, gênant et irrelevant. L’auteur des pires crimes de l’humanité commis dans l’enceinte des barbelés de l’enfer d’Auschwitz-Birkenau, l’homme qui, comme l’évoquait Spielberg dans La Liste de Schindler tirait à la carabine comme du gibier sur des déportés pour se distraire et rentrait sagement manger avec sa femme et ses enfants, ce monstre devenu aussi froid qu’un hachoir de boucher, méritait de la part d’un réalisateur israélien dont les grands-parents, dit-il, ont connu la Shoah, une autre leçon d’histoire pour les générations qui suivent et suivront celle à qui David Ben Gourion a tenu à raconter l’irracontable à travers le procès d’Adolf Eichmann. En tout cas, comment un être ordinaire peut se transformer sans sourciller en une machine à tuer des innocents en masse pour servir fidèlement son Führer et le Troisième Reich, est une question-mystère auquel L’Interrogatoire ne répond pas.

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