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THE BOY IS GONE

Titre Original THE BOY IS GONE
Titre traduit
Réalisateur BOHN
Christophe
Distribution
Production
Année 2012
Format DVD
Durée 68'
Langue All. Néer. Fr st Fr..
Musique
Distinction
Interprètes
Résumé Le réalisateur raconte un chapitre peu connu de l’histoire de la communauté allemande en Belgique. En 1969, quand il était encore enfant, Christophe Bohn découvre une photo dans une boite en carton : un portrait de son père portant un uniforme nazi décoré de la croix gammée. Ce n’est qu’après sa mort que Christophe Bohn commence à explorer cette page sombre de l’histoire de la famille. Il entame un travail pour apprendre la vérité sur le passé de son père. Il y découvre comment des jeunes des cantons de l’Est ont été enrôlés par la propagande nazie. Le père de Christophe est devenu actif dans les mouvements de jeunesse nazis. La moitié de ces jeunes enrôlés dans l’armée et envoyés sur le front de l’est reviendront après la guerre et la défaite de l’Allemagne, au pays. A young boy pursues his dream of being a pilot and becomes instrumental to a nation's nightmare.
Diffusion
Lien film public
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Droit 0
Festival
Genre Documentaire
Animation
Auteur du Commentaire Béatrice Godlewicz
Commentaire d'Imaj Christoph Bohn, jeune écolier d’Eupen, découvre après la Guerre, une photo de son père affublé d’un brassard avec une svastika. Il comprend par cette découverte l’existence d’un secret. Au même âge, il fait l’expérience du rejet par les familles de ses copains de classe qui le considèrent comme « boche », La photo du père le mettra sur le chemin de l’Histoire de la Seconde Guerre Mondiale, sans que son père et lui n’en parlent jamais. Après le décès de Carl, son père, à travers ce film, il nous fait découvrir par des témoignages, l’histoire d’Eupen, tantôt allemande, tantôt belge, et l’attrait du nazisme pour sa jeunesse en mal d’identité à l’aube de la Seconde Guerre Mondiale. Christoph Bohn signe avec ce documentaire qui intègre des scènes d’animation un film intéressant et plutôt rare en Belgique sur la collaboration en général et plus particulièrement sur celle de la jeunesse des Cantons de l’Est à l’idéal nazi et sur la culpabilité ressentie ensuite après la débâcle du Troisième Reich. Une seule famille juive vivait à Eupen à la veille de la deuxième guerre mondiale. Rosa Schalit témoigne de son vécu d’enfant juive terrorisée, qui de sa fenêtre voyait la fanfare germanique défiler triomphalement dans la rue centrale d’Eupen sous les acclamations de la population. D’une autre fenêtre, elle verra aussi son père partir pour les camps de la mort. Cet unique témoignage du côté juif diffère par le ton et le contenu de ceux des amis et frère de Carl, le père de Christoph. Ce film a le mérite d’être un questionnement pédagogique sur le pourquoi de la collaboration, sur la désillusion de cette jeunesse partie à la guerre, comme d’autres aujourd’hui, vers le Moyen-Orient, embrigadée dans un idéal… entaché de thèses anti-démocratiques. Peu sont revenus et ceux qui sont revenus ont vu la face cachée du funeste projet hitlérien. Peut-on décrire le parcours de Carl Bohn comme de la collaboration ? Même s’il possède la nationalité belge quand la guerre éclate, il devient, comme toute la population d’Eupen, partie prenante du Troisième Reich dès l’entrée triomphale des troupes allemandes. Et surtout, comme une bonne part de la jeunesse d’Eupen, il se sent Allemand à part entière. Est-ce de la collaboration ? Ou un problème d’identité qui a été résolu par le rattachement à l’Allemagne ? C’est en tout cas une adhésion à l’idéologie fasciste. Car ce qui est intéressant et apparaît, par ailleurs, dans les témoignages du film, c’est l’existence également d’une forte opposition au nazisme dans l’avant-guerre pronazi, et du prix payé par ces opposants pendant l’occupation. Le fait d’exposer les deux attitudes possibles atteste l’honnêteté du réalisateur par rapport à son histoire familiale et le courage de le transmettre. Il subsiste néanmoins un doute sur la conclusion qu’il tire de l’expérience paternelle. On peut ainsi se demander si la honte, la désillusion, les amis morts, les souffrances subies durant l’épopée guerrière de la Seconde Guerre Mondiale, en Afrique, en Russie ou ailleurs, au service du Troisième Reich, suffisent à excuser un passé peu glorieux et dont une partie de cette génération n‘a pas vraiment tenté de faire amende honorable. Ce film est un excellent outil pour un débat dans les écoles secondaires.

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